Code moral

Code Moral du Karaté : le Bushido

Cette version est la version classique. Les chevaliers japonais (les samouraïs) étaient  tenus de respecter un code moral : le Bushido (“la voie du guerrier”). Ce code moral  est perpétué de nos jours par les pratiquants des arts martiaux modernes comme le  karaté. Les gradés qui ont atteint le niveau de ceinture noire 1er dan deviennent les  ambassadeurs du Bushido.

Le bushido se décline en 9 vertus.

L’HONNEUR : MEIYO   L’honneur conditionne notre attitude et manière d’être vis à vis des autres. C’est la  qualité essentielle. Nul ne peut se prétendre Budoka (guerrier au sens noble du  terme) s’il n’a pas une conduite honorable. Du sens de l’honneur découlent toutes les  autres vertus. Il exige le respect du code moral et la poursuite d’un idéal, de manière  à toujours avoir un comportement digne et respectable.   LA FIDÉLITÉ : CHUJITSU   Il n’y a pas d’honneur sans fidélité et loyauté à l’égard de certains idéaux et de ceux  qui les partagent. La fidélité symbolise la nécessité incontournable de tenir ses  promesses et remplir ses engagements. La fidélité nécessite la sincérité dans les  paroles et dans les actes.

LA SINCÉRITÉ : SEIJITSU   Lors du salut du karatéka, vous exprimez cette sincérité. Le mensonge et l’équivoque  engendrent la suspicion qui est la source de toutes les désunions. Dans les Arts  Martiaux, le salut est l’expression de cette sincérité, c’est le signe de celui qui ne  déguise ni ses sentiments, ni ses pensées, de celui qui sait être authentique.

LE COURAGE : YUUKAN   La force d’âme qui fait braver le danger et la souffrance s’appelle le courage. Ce  courage qui nous pousse à faire respecter, en toutes circonstances, ce qui nous  paraît juste, et qui nous permet, malgré nos peurs et nos craintes, d’affronter toutes  les épreuves. La bravoure, l’ardeur et surtout la volonté sont les supports de ce  courage.

LA BONTÉ et LA BIENVEILLANCE : SHINSETSU   La bonté et la bienveillance sont des marques de courage qui dénotent une haute  humanité. Elles nous poussent à l’entraide, à être attentif à notre prochain et à notre  environnement, à être respectueux de la vie.

LA MODESTIE et L’ HUMILITÉ : KEN   Si le budoka devient l’ambassadeur du code moral, il se doit de rester humble et ne  pas flatter son ego. L’orgueil et la vanité freinent considérablement l’apprentissage  de ce code moral. La bonté et la bienveillance ne peuvent s’exprimer sincèrement  sans modération dans l’appréciation de soi-même. Savoir être humble, exempt  d’orgueil et de vanité, sans faux-semblant est le seul garant de la modestie.

LA DROITURE : TADASHI   C’est suivre la ligne du devoir, sans jamais s’en écarter. Loyauté, honnêteté et  sincérité sont les piliers de cette droiture. Elles nous permettent de prendre sans  aucune faiblesse une décision juste et raisonnable. La droiture engendre le respect à  l’égard des autres et de la part des autres. La politesse et l’expression de ce respect  dû à autrui.

LE RESPECT : SONCHOO   La droiture engendre le respect à l’égard des autres et de la part des autres.  Respecter le sacré est le premier devoir d’un budoka. Quelles que soient ses qualités,  ses faiblesses ou sa position sociale. Savoir traiter les personnes et les choses avec  déférence et respecter le sacré est le premier devoir d’un Budoka car cela permet  d’éviter de nombreuses querelles et conflits.

LE CONTRÔLE DE SOI : SEIGYO   Cela doit être la qualité essentielle de toute ceinture noire. Il représente la possibilité  de maîtriser nos sentiments, nos pulsions et de contrôler notre instinct. C’est l’un des  principaux objectifs de la pratique des Arts Martiaux car, il conditionne toute notre  efficacité. Le code d’honneur et de la morale traditionnelle enseignée dans les  disciplines du Bushido est basé sur l’acquisition de cette maîtrise. Il représente la  faculté de toute ceinture noire à maîtriser n’importe quelle situation et maîtriser son  instinct. Une grande partie de l’apprentissage du karaté est basé sur cette vertu. Elle  conditionne notre efficacité.